La route devient de plus en plus difficile, si c'est possible! Tout d 'abord des trombes d'eau pendant 50 km, puis une route défoncée à tel point que je racle mon pot d'échappement , celui ci déplacé vibre contre la caisse, c'est insupportable dans l'habitacle:il me faut trouver une baramine pour le replacer plus bas; une moto taxi me conduit chez un »taller » qui accepte de réparer et refuse d'être payé alors que je l'ai tiré du lit!

Enfin et surtout la haute montagne arrive:des cols à 3460 m (au km 346) et 3673m au km 437. Tout change:le climat (Il fait nettement plus frais), la végétation, l'habillement, les animaux:nous voyons nos premiers lamas. La montagne est pénible à franchir, les routes sont effondrées, les camions innombrables et indisciplinés, notre brave traction peine mais tient le coup et nous arrivons comme (presque) toujours jusqu'à présent dans les premiers au parking de l'hôtel, sans gazoline malheureusement;je remets ce problème à demain ,épuisé par la route comme chaque soir ou presque. Mais mon ange gardien est là , sous la forme d'une bande de jeunes qui se promène en Vespa (nous sommes Dimanche), ils viennent admirer la Traction et nous engageons la conversation en anglais, ils entendent ma demande et nous emmènent faire de l'essence (au prix bolivien, pour une fois!) tout près de l'hôtel, quelle chance! De plus ils font venir le président des automobiles classiques de Cochabamba qui aussitôt propose son aide si une voiture reste en panne,