200 km de route vers l'ouest jusqu'à la frontière bolivienne. Nous nous arrêtons au dessus d'une mare où pullulent littéralement les crocodiles, c'est l'occasion de quelques photos choc.

Petit retour sur la douane bolivienne: d'abord la queue pour nos passeports, 2 guichets successifs, devant des fonctionnaires placides tapant à 1 doigt dans des locaux misérables avec les fils électriques se croisant au dessus de nos têtes et passant sous les portes. Ensuite la queue au bureau de change, minuscule boutique où 2 matrones vendent de tout:des souvenirs, des brosses à dents, des vierges en plastique et changent toutes les monnaies! Puis queue à la photocopieuse pour dupliquer passeports et cartes grises ensuite queue interminable à un bureau pour obtenir le papier d'importation temporaire de nos autos ensuite nouvelle queue à la photocopieuse pour dupliquer ce nouveau document enfin nous faisons 3 kms dans une ville misérable pour gagner un bureau de police où nous devons faire l'ultime queue de la journée pour obtenir le droit de circuler en bolivie pour la modique somme de 50 bolivianos (environ 8€) !

C'est le royaume d'Ubu! Seul avantage de ces avatars:Nous faisons les derniers 240 km de nuit, à la fraîche, sans circulation ou presque.

La fin du parcours est très stressante, une piste défoncée, en travaux, en pleine forêt, les voitures sautent et patinent et avant d'arriver à Santiago de los Chiquitos un barrage de militaires qui contrôlent nos passeports, fusil automatique pointé sur nous de manière franchement inamicale.

Nous arrivons dans un village surréaliste, aux rues totalement défoncées qui nous mènent à une place en terre battue ravinée où s'ébattent en liberté chevaux, ânes et ivrognes et où nous trouvons notre hôtel raffiné, élégant, totalement décalé ici! Nous sommes exténués mais avons la chance de dormir dans une chambre confortable, les 2/3 du groupe sont beaucoup plus mal lotis que nous, et les derniers arrivent à 1h du matin, quelle journée !